Pour la dernière étape de notre voyage en Ontario, nous avons posé nos sacs à Toronto, la plus grande métropole du pays. La ville est un véritable paradis pour les foodies avec plus de 6000 restaurants à son actif ; autant dire que nous étions dans notre élément ! Au-delà de la nourriture, la ville a pas mal de choses intéressantes à offrir. Petit résumé.
Toronto, le paradis des foodies
Avec plus de 6 millions d’habitants, Toronto est la ville la plus peuplée du Canada, abritant 1/6ème de sa population. C’est également la plus grande ville du pays. Ressemblant comme deux gouttes d’eau aux métropoles américaines, Toronto est une ville propre, sûre, verte, et offre la plus grande variété culinaire du pays. Plus de 6000 restaurants s’évertuent à remplir les nombreux estomacs de la région, et chacun y trouvera son compte.
Que faire à Toronto ?
La métropole parait gigantesque, mais en réalité, tout est relativement concentré au même endroit, ce qui favorise l’exploration à pied. Comparativement à Montréal, nous n’avons pris aucun transport en commun pour tout visiter.
City hall
L’endroit central de la ville, à l’intersection de nombreux quartiers. C’est l’un des monuments distinctifs de la ville, et tout le monde y passe pour sa petite photo avec le nom de la ville près du plan d’eau. On peut également y voir des bâtiments historiques, assez peu courants dans la ville.
Kensington Market
Un mot résume parfaitement bien Kensington Market : vintage. Street art, petites boutiques de friperies, cafés de quartier ou restaurants végétariens, on se sent ici comme dans un village. L’endroit idéal pour manger sain et local. Attention, ne cherchez pas de marché au sens propre du terme, il s’agit ici du nom du quartier.
Chinatown
Pas de métropole sans son quartier chinois, et Toronto ne déroge pas à la règle. Celui de Montréal fait pâle figure à côté de celui-ci, beaucoup plus grand. L’endroit idéal pour les amateurs de cuisine asiatique pas chère. On y trouve même du poulet et du poisson végétarien … 🙂
La tour du CN
L’emblème de la ville se situe du côté du port. L’entrée coûte la bagatelle de 36$, un prix exorbitant pour une tour panoramique, d’autant plus que faire une prise de vue correcte relève de l’impossible, en raison des grillages ou de la saleté des vitres. Moyennant supplément, il est possible de monter encore plus haut … bonjour l’usine à fric. Très décevant, si ce n’est le plancher de verre qui permet de marcher au-dessus du vide.
Je vous conseille de vous pencher sur le deal 360 experience, qui propose de déguster un menu 2 services en admirant la vue panoramique tournante et inclut l’entrée de la tour pour 55$ (voir la chronique plus bas).
St Lawrence Market
C’est le plus grand marché que nous ayons vu jusqu’à présent. Il est tellement grand qu’il est divisé en deux parties, une pour les fruits et légumes, et une autre pour tout le reste. On retrouve énormément d’étals de charcuterie et de fromages, un bon paquet de boulangeries, mais au final peu de street food. Légère déception, donc.
Distillery District
C’est notre quartier préféré. Distillery District rassemble artistes, cultures, marchés locaux et boutiques artisanales, installés au milieu des bâtiments de l’ancienne distillerie de la ville. On retrouve la même ambiance que sur la green line à New York, ou certains quartiers de Brooklyn. Si la distillerie est fermée, on peut malgré tout y trouver une petite distillerie de saké.
Harbourfront
Ce quartier accueille la plupart des évènements festifs de la ville. Situé en face de Toronto Islands, il offre des vues sur le lac via une longue promenade cyclable. C’est malgré tout assez résidentiel, avec ses nombreuses tours à appartements. Pas vraiment transcendant.
Toronto Islands
C’est l’endroit incontournable de la ville. Les îles de Toronto sont devenues un gigantesque parc public très agréable à visiter. Malheureusement, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région quelques semaines avant notre arrivée ont rendu les îles inaccessibles jusqu’au moins fin juin.
Casa Loma
Cette ancienne demeure de riche est aujourd’hui ouverte au public qui peut ainsi s’imprégner de l’opulence passée de ses résidents. L’entrée coûte 27$ : pas étonnant qu’ils soient riches … On s’est contenté de prendre des photos de l’extérieur.
Où manger à Toronto ?
6000 restaurants, ça complique pas mal les choses ; difficile de se passer des guides et autres recommandations pour guider ses choix. La majeure partie de l’offre à Toronto se classe au niveau budget, et on trouve vraiment de tout. Voici nos adresses, classées par ordre de prix croissants.
Hotdog
On retrouve le fameux snack à chaque coin de rue. Avec la saucisse italienne, c’est un véritable régal, d’autant qu’on peut l’assaisonner à sa guise soi-même avec des nombreux condiments. Incontournable à Toronto.
Bagels
Quartier Chinatown. L’adresse est réputée pour cuire ses bagels au feu de bois, et ils sont effectivement délicieux. Le service ne vaut pas tripette, mais le prix et la qualité sont irréprochables.
Sensotei ramen
Quartier City Hall. Excellente adresse pour des ramens de qualité à prix abordables. Même le service est top, très rare pour un japonais ! Recommandé chaudement, surtout le black miso ramen, juste parfait.
Live Organic Food Bar
Quartier Casa Loma. On change complètement de registre avec un restaurant vegan (et oui, encore un !) trouvé un peu par hasard lorsque nous trainions du côté de Casa Loma, Live. La carte est incroyablement bien fournie, à un tel point que nous avons mis presque 10 minutes à choisir. Wraps, salades, burritos, burgers …. On retrouve ici tous les classiques du lunch avec des ingrédients frais, bio, locaux et vegan. La salade et les nachos que nous avons pris étaient tout simplement succulents ; incontournable pour la pause midi, que vous soyez carnivore ou pas. Budget raisonnable.
360 experience
Quartier du port. Il s’agit du restaurant de la tour du CN. On l’a surtout fait parce que l’entrée de la tour coûte 36$, alors que le menu 2 services ici coûte 55$ ET inclut l’entrée de la tour. De plus, nous voulions tester un de ces fameux restaurants tournants, c’était donc l’occasion idéale.
Si l’expérience vaut le détour, la cuisine n’est pas bien terrible, le service déplorable (du moins à notre section, dans les autres ça avait l’air bien mieux) et les vins hors de prix. Bref, à faire pour le côté fun et pour rentabiliser son entrée, à condition de rester éloigné des vins.
Alo
Quartier du centre. Alo, c’est l’adresse incontournable pour les gastronomes. Le restaurant a été élu meilleur restaurant canadien 2016 par pas mal de magazines locaux et nationaux ; du coup, pour les réservations, il faut s’y prendre 3 mois à l’avance. Je m’y suis pris 6 semaines avant, et donc le restaurant était complètement plein. Cependant, à force d’échanges d’emails très persuasifs, j’ai réussi à nous classer en tête de la liste d’attente, et par chance, une table s’est décommandée le samedi. Le jeu en valait-il la chandelle ? Pas vraiment, à vrai dire.
Concrètement, Alo sert une très bonne cuisine, mais qui manque un peu d’âme, de personnalité. Si le cadre et le service sont irréprochables, on regrette ce conventionnalisme culinaire un peu ennuyeux, comme dans ce veau cuit à la perfection (la meilleure cuisson de veau que j’ai pu goûter à ce jour, juste parfait) mais accompagné d’une asperge simplement cuite et manquant cruellement d’une sauce qui détonne. On répète souvent que la sauce est la virgule de la cuisine française ; nous l’avons bien ressenti dans cette assiette.
Bref, une légère déception qui impacte donc le rapport qualité/prix, un peu cher au final. Certains le placent au niveau d’un 2 étoiles Michelin, pour ma part, il obtient difficilement un macaron. Toutefois, vu qu’il reste relativement abordable, je vous invite à vous faire votre propre opinion, je suis convaincu que le menu était loin d’être le meilleur qu’Alo à offrir !
(Vous pourrez en retrouver la chronique complète dans mon article sur la gastronomie canadienne)
Où dormir pas cher à Toronto ?
Facile : nulle part ! Toronto est une ville chère, très chère. Les backpackers coûtent presque aussi cher que les hôtels d’entrée de gamme, du coup, autant se pencher sur ces derniers et éviter les dortoirs.
Rex Hotel Jazz Club
Ce club de jazz loue ses chambres pour 80$ la chambre double, mini-déjeuner inclut. C’est l’un des seuls clubs de jazz restant de la ville, par conséquent il est archi-fréquenté le WE. Nous avons eu une chambre au 2ème étage, et n’avons eu aucun soucis sonore ; à voir au 1er étage si c’est toujours le cas. Pour notre part, très satisfaits de cet hôtel.
Résumé
Les +
- L’offre culinaire monstrueuse
- La propreté de la ville
- Le cachet et l’ambiance du Distillery District
- Les festivités partout, tout le temps
- Tout se visite à pied
- Les facilités à se déplacer à vélo
- Les très nombreux espaces verts
Les –
- Le prix des activités et des logements
- Le monde omniprésent
- La tour du CN, le symbole de l’arnaque touristique majeure
En conclusion, nous avons énormément apprécié Toronto. Malgré un coût de la vie assez élevé, il y a moyen de s’en sortir et de profiter de la ville sans se ruiner. Absolument indispensable pour tous les amateurs de bouffe !