Pour notre premier voyage de l’année, nous prenons la direction de l’Europe de l’est, plus précisément en République tchèque, le temps d’un citytrip. Au programme de ces 4 jours de visite, la visite de Prague, du château de Karlštejn, des vignobles de Moravie et de la gastronomie locale. Pojďme?
Pravda vítězí
La République tchèque, née de la scission de la Tchécoslovaquie en 1993, est un pays situé en Europe de l’Est faisant partie de l’Union européenne depuis 2004. Il regroupe les régions de la Bohème, de la Moravie et d’une partie de la Silésie, totalisant un peu moins d’11 millions d’habitants.
Grâce au tourisme, le pays connaît depuis plusieurs années un véritable essor économique, tout particulièrement à Prague, sa capitale. Il serait pourtant dommage de s’arrêter à cette seule destination, tant la Bohème et la Moravie ont a offrir aux voyageurs en quête d’authenticité et de calme. Entre les villes médiévales à l’architecture intacte et les villages campagnards paisibles, le voyageur aura tout loisir de se replonger au cœur de l’Europe d’autrefois, loin de l’agitation des métropoles d’aujourd’hui …
Les incontournables
Prague
Malgré le tourisme de masse, la capitale de la République tchèque mérite que l’on s’y attarde. Considérée comme l’une des plus belles villes au monde, la ville a beaucoup à offrir aux férus d’architecture, tant sa préservation est incroyable. Si la foule a tendance à vous faire fuir, faites comme nous et allez-y en hiver: avec un peu de chance, la neige aura recouvert la ville, ce qui est quand-même plus charmant que les pluies torrentielles de juillet …
Český Krumlov
Située en Bohème, la petite ville médiévale construite autour d’un château du XIIIème siècle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, grâce à son exceptionnel patrimoine architectural qui mérite amplement le détour. Compter environ 2h de route depuis Prague.
Château de Karlštejn
Le château fort fondé par l’empereur Charles IV en 1357 est l’un des plus importants châteaux de Bohème. Classé comme monument historique, sa candidature à l’UNESCO est remise en cause en raison des multiples rénovations qui auraient dénaturé son architecture. Malgré tout, il reste un incontournable de la Bohème, d’autant qu’il est situé à à peine 30km de la capitale.
Kutná Hora
La petite ville de Kutná Hora située en Moravie du sud est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que le monastère de Sedlec. On y trouve également des caves à vin ayant pour but de renouveler la tradition vinicole de la région.
Telč
Telč, située dans la région de Vysočina (sud-ouest de la Moravie), est une petite ville célèbre pour son château romantique, sa magnifique place colorée et son centre-ville, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Quand je vous disais que la République tchèque ne se résumait pas à Prague … 🙂
Karlovy Vary
La ville de Karlovy Vary est réputée essentiellement pour ses sources d’eau chaude (13 principales et 300 secondaires), ainsi que pour son festival de cinéma international. Grâce à son architecture remarquable, elle fait partie des plus belles stations thermales d’Europe. Avis aux amateurs !
Olomouc
Olomouc, située en Moravie, est une des métropoles les plus importantes du pays. C’est une ville au charme très particulier, avec ses fontaines baroques et ses maisons patriciennes. La colonne de la Sainte Trinité, bâtie par les francs-maçons, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La gastronomie tchèque
Influencée par la cuisine des pays voisins, la cuisine tchèque n’est pas spécialement réputée pour sa finesse. A la base pauvre en viande, elle s’est métamorphosée au fil des années, en grande partie en raison de l’abondance de terres arables propices à l’élevage. Aujourd’hui, elle offre une multitude de plats à base de viande, majoritairement à base de porc, de chou et d’un féculent.
Au niveau des spécialités, on retrouve tout d’abord le plat national, le svíčková, l’équivalent du steak frites, où le faux-filet est mijoté dans une crème aux légumes et où les frites sont remplacées par les knedlíky, le tout accompagné par des airelles; le vepřová, le rôti de porc décliné de plusieurs façons (panenka, en croûte, knedlo zelo, à l’ail et au cumin, …) généralement accompagné de choucroute; le guláš, la goulasch, viande mijotée de longues heures avec des oignons et épices, à ne pas confondre avec sa version hongroise, plus connue chez nous; ou encore, les játrové knedlíčky, des boulettes de foie, souvent servies en hors-d’œuvre.
Du côté du poisson, on retrouve surtout des poissons de rivière et d’étang. On retrouve de la carpe, réservée pour Noël et préparée en soupe, ou encore de la truite, également réservée pour les fêtes. Le reste est importé, notamment les écrevisses, devenues protégées depuis le déclin de leur population dans les rivières du pays …
Du côté végétarien, bonne nouvelle: il est plus facile de trouver des plats végétariens en République tchèque qu’en France ! Ainsi, on retrouve les incontournables knedlíky, de grosses quenelles de farine ou de pommes de terre servies en accompagnement de la plupart des plats. On retrouve également les bramborák, des galettes de pomme de terre frites à la marjolaine, très similaires aux reibekuchen que nous avons goûté en Allemagne. On retrouve également beaucoup de plats à base d’œufs ou de champignons, ainsi que nombre de soupes.
Les vins tchèques
Hormis quelques productions relativement anecdotiques en Bohème, la majeure partie du vin tchèque est produit en Moravie (96% de la production). La tradition vinicole ancestrale, datant de l’époque romaine, a connu pas mal d’aléas au fil des siècles, notamment la redoutable crise du phylloxera qui n’a pas épargné la Moravie. Depuis son adhésion à l’UE, la qualité de la production s’est grandement améliorée, les viticulteurs étant tenus de respecter les standards européens au niveau des appellations. On retrouve désormais les équivalents aux AOC (appellation d’origine contrôlée).
Au niveau des cépages, on retrouve majoritairement des blancs (67% de la production), essentiellement le müller-thurgau (rivaner), donnant des vins simples et accessibles à boire jeune, ainsi que le grüner veltliner (veltliner vert), descendant du savagnin, qui donne des vins plus qualitatifs , plus complexes.
Au niveau des rouges, on retrouve principalement le svatovavřinecké (saint-laurent), donnant des vins corsés, denses et fruités, ainsi que le frankovka (limberger en Allemagne), donnant des vins fruités et plein de fraîcheur.
On se réjouit de goûter tout ça très bientôt 🙂
(sources de l’article: https://en.wikipedia.org/wiki/Czech_cuisine, https://en.wikipedia.org/wiki/Czech_wine, Petit Futé Prague édition 2016)